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Image:cheval_sassanide.jpg|Tête de cheval, IVe siècle ap JC, Iran. photo : Neuceu | Image:cheval_sassanide.jpg|Tête de cheval, IVe siècle ap JC, Iran. photo : Neuceu | ||
Image:Cheval&esclave_éthiopien.jpg|Stèle funéraire attique en marbre, IVème - Ier siècle av. JC. photo :Marsyas | Image:Cheval&esclave_éthiopien.jpg|Stèle funéraire attique en marbre, IVème - Ier siècle av. JC. photo :Marsyas | ||
Image:Epona.JPG|Epona, Châteaubleau, 2ème-4ème siècle de notre ère | |||
Image:chevaux.JPG|appliques en forme de cheval, ex-voto, bronze, découvert en 1990 dans un puits cultuel du temple consacré à Epona à Châteaubleau (seine et marne), 2°-4° siècle de notre ère | |||
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Version actuelle datée du 4 juillet 2015 à 13:50
Le cheval est un grand mammifère herbivore et ongulé à sabot unique, appartenant aux espèces de la famille des Équidés.
Le cheval communique le plus souvent par langage corporel, l'étude de sa gestuelle, des mouvements d'oreilles et des attitudes de sa tête permet de déterminer son humeur.
Le cheval a longtemps été utilisé dans les guerres, pour l'agriculture et comme moyen de transport. Il est utilisé comme un intermédiaire qui contribue à la thérapie de personnes souffrant d'un handicap physique ou mental ou qui sont déstructurées socialement.
Cet animal est considéré comme un être psychopompe. Chez la plupart des Altaïques, la selle et le cheval du mort sont déposés près du cadavre, afin d’assurer au défunt son dernier voyage.
Etymologie
La racine indo-européenne du mot « cheval » est *h₁éḱwos, tous les termes issus de la langue indo-européenne primitive pour désigner le cheval en dérivent, tel le latin classique equus et le sanskrit ásva. Le terme « cheval » dérive du latin populaire caballus et désigna d'abord un « mauvais cheval », puis un hongre et, populairement, un « cheval de travail ». Ce mot dont l'usage est attesté au IIe siècle est probablement d'origine gauloise et remplace, sans doute avant le milieu du IIIe siècle, le classique equus. Les principaux dérivés du mot « cheval » sont « chevalier », « chevalière », « chevalerie », « chevaucher », « chevalet », « cavale », « cavalier », « cavalerie » et « cavalcade ».
D'autres termes savants liés au cheval sont empruntés au grec ancien ἵππος (híppos), d'où l'adjectif « hippique » ou le terme « hippodrome ». Cette racine grecque se retrouve aussi dans le prénom « Philippe » (qui aime les chevaux), « Hippolyte » (qui délie les chevaux), « hippocampe » (cheval cambré), et hippopotame (cheval du fleuve). Le latin equus est lui aussi issu de cette racine indo-européenne, à l'origine des termes comme « équidés », « équitation » et les adjectifs « équestre » et « équin ».
Traditions françaises
Epona est une Déesse gallo-romaine étroitement associée au cheval.
Dans de nombreuses traditions, notamment occitanes (Sud de la France), le diable peut prendre la forme du Drac, cheval ou âne qui prend de nombreux enfants sur sa croupe, laquelle peut s'allonger indéfiniment, et qui se précipite ensuite dans un étang pour les noyer.
Au Moyen Âge apparaît la licorne, animal fantastique possédant une longue corne sur le front.
Autrefois, le maréchal-ferrant était quasi invulnérable à toute forme de magie et de sorcellerie.
Traditions celtes
- symbolique et mythologie
Le cheval avait une importance telle que les Celtes l’associaient au soleil : il tirait le chariot de l’astre du jour à travers le ciel, ce qui fait de lui un animal sacré associé au dieu du soleil et du ciel. Certaines statues cultuelles représentent Taranis comme un cheval à visage humain. Le dieu Teutatès, “Père du Peuple,” était souvent représenté comme un cheval barbu, et l’un des noms du Dagda, “Eochaid,” vient d’une racine signifiant “cheval”.
L’association du cheval avec les étendues d’eau (lacs, rivières et mer) est intéressante : le cheval deManannan Mac Lir, le dieu souverain de l’Autre Monde, pouvait voyager sur terre et sur mer, et entre les mondes, avec une même aisance. Plus tard, les mythes romains relient Epona à Neptune, le dieu des océans et des chevaux. Morvarc'h, le cheval marin (cheval de Marc'h) se déplace sur terre et sur mer sans laisser aucunes traces. Son maître le tue malencontreusement en chassant à l'arc une biche blanche qui, poursuivie sous la mer, trouve refuge chez Dahud. Cette dernière lui fait pousser les oreilles et la crinière de Morvarc'h.
La jument blanche ou grise est associée à un certain nombre de déesses généreuses et fertiles qui veillent au cycle de la vie : Rhiannon au Pays de Galles, Macha en Ulster, Mala Liath en Écosse, et Epona en Europe. Ces déesses détiennent aussi la clé qui ouvre les portes de l’Inframonde et, en se transformant en équidé, elles emportent les âmes des défunts au Pays d’Été. Dans la tradition celtique, la période de Beltaine, période de l’accouplement, symbolise la porte par laquelle l’âme entre dans le monde et la période de Samhain, période de la mort, symbolise la porte par laquelle l’âme quitte le monde. Ces deux portes sont les points fondamentaux du cycle de la vie. "La jument blanche est le seul animal autorisé à voyager librement entre ce monde et l’Autre Monde"[1] : elle ouvre les portes de la vie à Beltaine, permettant un grand flot d’énergie. Quand les portes sont refermées à Samhain, elle emporte l’âme dans l’après-vie pour qu’elle soit renouvelée avant sa renaissance.
Par son association avec le cycle de la vie, et donc avec la sexualité, le cheval représente non seulement la fertilité humaine mais aussi la fertilité de la terre elle-même. En Irlande, les rois s’engageaient dans un mariage symbolique avec une jument blanche pour s’allier à la souveraineté de la terre. La présence des immenses chevaux blancs dans les collines crayeuses de Grande-Bretagne (comme le cheval d’Uffington, gravé il y a près de 3000 ans par un peuple certes antérieur aux Celtes, mais dont la culture a sans doute eu un impact sur eux) a dû renforcer la conscience des liens qui unissent le cheval et la terre.
Les déesses celtes, en effet, se transforment souvent en juments grises ou blanches, ou galopent à travers les collines sur leurs chevaux clairs. Une histoire intéressante concernant Rhiannon, une déesse habituellement douce, montre le cheval comme une représentation de sa puissance et de sa colère : la déesse a invité un jeune mortel sur son île magique, mais, un jour, le jeune homme tente d’abuser d’elle. Furieuse, elle se transforme en jument et charge le jeune homme. Elle le blesse à la cuisse, brisant l’os d’un coup de sabot. La blessure à la cuisse est la marque que la déesse reprend la souveraineté qu’elle avait accordée (chez les Celtes, la souveraineté du roi n’est possible que s’il est sans blessure), c’est aussi une castration symbolique (la cuisse est un euphémisme pour les parties génitales), comme celle du Roi Pêcheur, qui entraîne la stérilité de la terre dans le conte du Graal.
En Irlande, le héros Conal Cernach possède un cheval à tête de chien, le Rouge de Rosée, qui déchire le flanc de ses ennemis. Les chevaux de Cuchulainn, le Gris de Macha (c'est le roi des chevaux d'Irlande) et le Sabot Noir, ont une intelligence humaine : le Gris refuse de se laisser atteler au char du héros qui se prépare pour son dernier combat, et il verse des larmes de sang ; un peu plus tard, il guidera le vengeur Conal Cernach vers le corps de son maître ; le Noir, lui, va se noyer de désespoir.
Dans le folklore, la jument est aussi une créature fantomatique qui cause des cauchemars (en anglais, le mot cauchemar, nightmare, signifie jument de la nuit). En Écosse, le kelpie ou Each Uisge hante les lochs et apparaît sous la forme d’un poney qui offre son dos aux voyageurs pour les aider à traverser. Mais dès que la victime est sur son dos, le kelpie devient une créature terrifiante avec d’immenses dents, qui plonge dans les profondeurs du loch emportant son cavalier dans l’Autre Monde. Si ces chevaux folkloriques ont un aspect plutôt négatif, la croyance populaire a conservé le souvenir d’un animal capable de passer d’un monde à l’autre, et accorde au cheval (et à la jument en particulier) des facultés surnaturelles. Un Each Uisge ou Aughisky (littéralement « cheval d'eau ») est un cheval fantastique métamorphe issus du folklore écossais et irlandais, en particulier celte et gaélique. Il vit dans la mer et les lochs, et est réputé très dangereux par son habitude de séduire les humains pour les pousser à les chevaucher pour ensuite les noyer, puis les dévorer. le March-Malaen (malaen : latin malignus) est un des trois fléaux de l'île de Bretagne . Le Ceffyl dŵr (« cheval aquatique ») est, dans le folklore gallois, un cheval aquatique et fantastique, esprit de l'eau et du brouillard, qui apparaît comme un magnifique animal sur les berges d'un cours d'eau ou d'une voie navigable. Il tente alors le voyageur fatigué de le monter, mais à peine celui-ci s'est-il installé sur son dos que le Ceffyl dŵr s'envole en flèche au-dessus des rivières et des montagnes avant de jeter son cavalier à terre. L’Alastyn, aussi connu sous les noms de Glashtyn et de Cabyll-ushtey, est, dans le folklore de l'île de Man, une créature humanoïde qui sort régulièrement de l'eau la nuit et peut prendre l'apparence d'un poulain gris. Le folklore breton est rempli d'anecdotes ou de contes relatifs à des chevaux diaboliques, qui égarent les voyageurs ou les précipitent dans des fondrières ou des marais. Les chevaux noirs, dans ces contes, sont le plus souvent soit le diable, soit un démon, soit un damné, soit une âme en peine, ou bien ils sont la monture d'un héros de ces chasses maudites, dont le plus célèbre est sans doute le roi Arthur, condamné à poursuivre dans une course sans fin un gibier inaccessible. Il est significatif, au passage, de remarquer que dans ses plus anciennes versions, la chasse d'Arthur est accompagnée d'une meute de chiens blancs et poursuit un lièvre, animal typique lunaire.
- Coutumes et traditions
Il existe un tabou sur la consommation de viande équine dans les pays anglo-saxons, et il est possible, selon Robert Graves[2] que ce tabou soit d’origine celte car, en dehors de certains rites, le cheval devient très vite un animal sacré. Les artefacts et les ossements découverts à Newgrange et dans d’autres sites archéologiques prouvent que les chevaux étaient bien établis dans la culture irlandaise vers 2000 avant JC. Ils étaient montés et quelquefois mangés, soit aux périodes de disette, soit lors de fêtes rituelles. Tacite notait, au 1er siècle, que les prêtres celtes germaniques considéraient que les chevaux pouvaient comprendre la volonté des dieux plus clairement que les hommes et, ainsi, pouvaient révéler des secrets divins.
En Irlande, selon le récit d'un témoin oculaire, rapporté par Frazer[3], au cours d'une cérémonie des feux de la Saint-Jean, après que tous les paysans eurent sauté par-dessus les braises, on vit apparaître une grande construction en bois d'environ huit pieds de longueur, munie à l'une de ses extrémités d'une tête de cheval, et recouverte d'un grand drap blanc qui cachait l'homme qui la portait. On l'accueillit pas de grands cris : Le Cheval Blanc ! Le Cheval Blanc ! Le masque sauta par-dessus le feu, puis se lança à la poursuite des spectateurs. Quand le témoin demanda ce que représentait le cheval, on lui répondit : tout le bétail. Le cheval est donc devenu le symbole de toute abondance, ce qu'expliquent son dynamisme et sa force impulsive et généreuse.
Dans les rites d'intronisation des rois d'Irlande, au XII° siècle, le futur roi, au cours d'une cérémonie solennelle, devait s'unir à une jument blanche. Celle-ci était ensuite sacrifiée et sa chair, bouillie, partagée dans un festin rituel, auquel le roi seul ne prenait pas part. Mais il lui fallait ensuite se baigner dans le chaudron contenant le bouillon de l'animal. L'analyse de ce rite est éloquente. Il apparaît en effet que, par leur accouplement, l'homme et la jument reproduisent le mariage ourano-chthonien ; le futur roi se substitue à la divinité céleste pour féconder la Terre, représentée par la bête. Mais, dans la dernière épreuve de ce rituel, celle du bain de bouillon, il opère un véritable regressus ad uterum : le chaudron représente le ventre de la Terre-Mère et le bouillon les eaux placentaires. De ce bain, au caractère typiquement initiatique, le futur roi renaît, ayant reçu, comme au cours d'une seconde gestation, communication des pouvoirs les plus subtils, les plus secrets, de la Terre-Mère qu'il avait éveillée sous la forme de la jument. Il quitte par cette double opération la condition humaine pour se hisser au niveau du sacré, inséparable de la condition royale. Le cheval de guerre est omniprésent dans les épopées celtiques. Il est souvent caractérisé par sa robe alezane, couleur de feu. On a retrouvé dans un trésor celtique, à Neuvy-en-Sulias (Loiret), un cheval votif accompagné d'une inscription au dieu Rudiobus (le Rouge) : c'est le cheval roux de l'Apocalypse, annonciateur de guerre et d'effusion de sang.
Traditionnellement, le premier mai en Angleterre un des danseurs Morris se déguise en cheval "hobby".
Mythologie gréco-romaine
Selon les Grecs de l'Antiquité, le cheval a été créé par Poséidon, le dieu de la mer.
Quatre chevaux tirent le char du Dieu Hélios et ils correspondent chacun à un moment du jour. Erithreus: soleil levant Acteon: aube rayonnante Lampos: éblouissant midi Philogaesus: soleil couchant
Pégase est un cheval ailé, fils du dieu Poséidon et de la Gorgone Méduse. Les archéologues ont retrouvé de nombreuses représentations de Pégase sans cavalier, sur des monuments et objets funéraires dans l'Antiquité, laissant à penser qu'il s'agit d'un animal psychopompe dont la charge est de ramener les âmes descendues sur terre vers le soleil[4].
Le centaure est une créature mi-homme, mi-cheval, que l'on disait issue soit d'Ixion et de Néphélé, soit de Centauros et des juments de Magnésie.
Arion ou Areionest un cheval immortel, fils de Poséidon et de Déméter, doué de la parole.
Traditions nordiques
- mythologie
Le cheval dans la mythologie nordique est le plus important des animaux par son rôle, aussi bien dans les textes, Eddas et sagas, que dans les représentations et les cultes. Il est au centre de nombreux rituels de fécondité et de fertilité en relation avec le dieu Freyr. Étroitement associé à la cosmogonie des anciens germano-scandinaves et à une profonde symbolique d'inspiration chamanique, il se voit confier la charge d'emporter les morts au Walhalla comme psychopompe, de tirer le char du soleil et de la lune ou encore d'éclairer le monde avec sa crinière. Il est lié à de nombreux éléments vitaux, la lumière, l'air, l'eau et le feu. Le cheval mâle est par ailleurs nettement valorisé par rapport à la jument.
Des rituels liés à son sacrifice, à la consommation de sa viande ou à l'utilisation de parties de son corps, étaient censés apporter protection et fertilité. Ses ossements sont des instruments de magie noire dans les sagas. La lutte contre les traditions et les rituels équestres, comme l'hippophagie, est un élément capital dans la christianisation des régions historiquement de religion nordique, Germanie, Scandinavie et Islande.
Une caractéristique constante des textes de la mythologie nordique est le mépris envers la jument, ce qui explique la honte subie par [[Loki] lorsqu'il se transforme en jument pour séduire Svadilfari, et enfanter Sleipnir. Dans les sagas, la jument est un symbole d'homosexualité passive, la simple utilisation de ce nom pour désigner un homme devient une insulte.[5]
Sleipnir est un cheval fabuleux à huit jambes capable de se déplacer au-dessus de la mer comme dans les airs, monture habituelle du dieu Odin. Il est le fils du dieu Loki et du puissant étalon Svaðilfari. De nombreuses théories ont été proposées pour décrypter la symbolique de Sleipnir et sa possible relation avec des pratiques chamaniques à l'époque du paganisme nordique, il semble ainsi avoir tenu un rôle de psychopompe. Sleipnir continue à être présent dans le folklore en tant que monture d'Odin durant la chasse sauvage. Il emporte Hermod dans le royaume de Hel lorsque celui-ci va la supplier de laisser repartir Baldr.
Árvak et Alsvid (« Tôt levé » et « Très rapide ») sont les deux chevaux qui tirent le char de la déesse Sól à travers le ciel chaque jour, leur crinière émettant la lumière du jour.
Dans les Þulur de l’Edda en prose, Blóðughófi, parfois anglicisé en Blodughofi « sabot sanglant», est un cheval capable de traverser le feu et les ténèbres, et appartenant à Freyr.
La rune Ehwaz est entièrement consacrée au cheval dans l'alphabet futhark, mais ce nom en lui-même n'est pas associé aux mythes équestres. Les formes des bractéates avec des chevaux semblent elles-mêmes sans rapport avec le texte qu'elles contiennent. Par contre, la rune « e » de « Ehwaz » est elle-même directement en rapport avec la fécondité, ce qui lie la rune aux rois, aux divinités et au domaine surnaturel plutôt qu'à une fonction guerrière.
- traditions
Le Völsa þáttr, un texte du XIVe siècle, dévoile une étroite association du cheval avec cet ancien culte de la fertilité. Un couple de fermiers de Norvège prépare son cheval pour le manger après sa mort, selon la coutume païenne. Ils gardent le pénis de l'animal en le considérant comme un dieu (c'est une présentation partiale, l'objet étant en réalité une offrande à Mörnir). Chaque soir, le pénis passe de main en main et chacun récite une strophe incantatoire. Il semblerait que la préservation et la vénération du pénis de l'animal ait été courante jusqu'à la christianisation (perdurant notamment en Norvège jusqu'au XIVe siècle), et que le sexe lui-même ou bien la divinité à laquelle il est offert soient des pourvoyeurs d'abondance et de fertilité, dans le cadre d'un rite agraire de régénération de la nature.
Dans le Heimskringla, la saga de Haakon Ier de Norvège raconte qu'il doit boire un bouillon comportant la chair d'un cheval sacrifié rituellement. Cette histoire s'accorde avec la perception germanique du cheval symbole de souveraineté, et avec la nécessité, pour le roi, d'être rituellement lié à son royaume. Les rites de fertilité et d'abondance sont une manière, pour le souverain, de veiller à la bonne santé des terres sur lesquelles il règne.
Le niðstöng est, selon la saga d'Egill, un pieu dans lequel on enfonce le crâne d’un cheval, que l'on oriente ensuite en direction de la victime en prononçant une malédiction.
En Suède on fabrique des Julhäst, ou chevaux de Jul (gâteaux de forme équine) à la période de Noël.
Jacob Grimm remarque la tradition de Basse-Saxe consistant à décorer la charpente du toit de tête de chevaux en bois, notant qu'elles protégeraient du mal : la même se retrouve à Hambourg, Reichenau (au Xe siècle), Vindaus (Norvège) et dans toute la Scandinavie à l'époque Viking.
Des noms de lieux dans les régions nordiques font référence au cheval, comme les deux îles Hestur et Koltur, dont les noms signifient respectivement « cheval » et « poulain ».
Traditions d'Asie
En Inde, l'un des avatars de Vishnou est le cheval blanc et cet animal est lié à Indra, divinité de la guerre.
Dans le légendaire coréen, Chŏllima ( littéralement « 1000 lieues cheval ») ou son abréviation Chonma ( littéralement « 1000 chevaux ») est un cheval ailé, trop rapide pour être monté. Il est commun aux cultures sibériennes et originaire d'Asie centrale. On dit que Chŏllima est trop rapide pour être monté et qu'il parcourt 1000 lieues par jour.
Qilin ou Kirin est un animal composite fabuleux issu de mythologie chinoise possédant plusieurs apparences. Il tient généralement un peu du cerf et du cheval, possède un pelage, des écailles ou les deux, et une paire de cornes ou une corne unique semblable à celle du cerf. Créature cosmogonique et roi des animaux à pelage, il ne réside que dans les endroits paisibles ou au voisinage d’un sage, en découvrir un est toujours un bon présage. On lui prête aussi le pouvoir d'amener un fils talentueux qui fera de grandes choses. Il apparaît dans les textes (mais pas toujours dans les représentations) avec une corne unique, et il est souvent appelé licorne dans les langues occidentales. Il est parfois surnommé « cheval dragon ».
Tianma est un cheval ailé céleste dans le folklore chinois, protecteur des vers à soie.
Traditions d'Amérique
Chez les Amérindiens, le cheval est parfois désigné sous le nom de « grand chien » .[6]
Divinités et figures mythiques
Alastyn
Alsvid
Arion
Árvak
Ašvieniai
Aughisky
Cabyll-ushtey
Ceffyl dŵr
Chŏllima
Each Uisge
Glashtyn
Mala Liath
Morvarc'h
Nuckelavee
Šemík
Iconographie
Sources
Nagali, Dressons-nous contre le complexe Petit Poney !, Lune Bleue n°7
Le cheval dans le rituel funéraire des Altaïens du Sud
<references>
- ↑ P.B. Ellis
- ↑ Robert Graves, The White Goddess, 1948
- ↑ G.J. Frazer, The Golden Bough, London 1911-1915, 10, 203
- ↑ Revue archéologique 1875, p. 27, Société archéologique du département de Constantine 1953
- ↑ Marc-André Wagner, Le cheval dans les croyances germaniques: paganisme, christianisme et traditions, vol. 73 de Nouvelle bibliothèque du moyen âge, Paris, Honoré Champion, 2005.
- ↑ Hélène Dionne et Musée de la civilisation du Québec, L’œil amérindien: regards sur l'animal, Les éditions du Septentrion, 1991, p. 88.