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''Traduction Tof''
''Traduction Tof''


(Note de Tof : J’ai relevé quelques inexactitudes dans ce texte, mais John Belham-Payne ayant bien connu Doreen Valiente sur la fin de sa vie, il a eu accès à des sources dont je ne dispose pas. Il est donc possible que ce que je prends pour des erreurs sont en fait des vérités peu connues.)
''(Note de Tof : J’ai relevé quelques inexactitudes dans ce texte, mais John Belham-Payne ayant bien connu Doreen Valiente sur la fin de sa vie, il a eu accès à des sources dont je ne dispose pas. Il est donc possible que ce que je prends pour des erreurs sont en fait des vérités peu connues.)''





Version actuelle datée du 21 février 2015 à 14:50

Doreen Valiente (1922-1999)

John Belham-Payne

Traduction Tof

(Note de Tof : J’ai relevé quelques inexactitudes dans ce texte, mais John Belham-Payne ayant bien connu Doreen Valiente sur la fin de sa vie, il a eu accès à des sources dont je ne dispose pas. Il est donc possible que ce que je prends pour des erreurs sont en fait des vérités peu connues.)


Née à Londres en 1922, Doreen Valiente a grandi dans le Dorset (non loin de la célèbre New Forest) mais a choisi de vivre dans le comté du Sussex, la dernière région britannique à se convertir au christianisme. C’est elle qui a peaufiné le Livre des Ombres sur lequel est basée toute la Wicca Gardnerienne. Aujourd’hui, tout autour de la terre, des covens se rassemblent sous la pleine lune et récitent sa poésie, surtout la Charge de la Déesse. Certains supposent toujours, et ils se trompent, que ces textes sont très anciens, mais en réalité ce sont les paroles de cette Grande Prêtresse combative et déterminée que certains surnomment « la Grand-Mère de la Sorcellerie ». Sa contribution à la littérature païenne démontre une très grande connaissance de la Sorcellerie et l’occulte que bien peu atteignent.

Fascinée par les contes de fées, les elfes et les sorcières, elle connut sa première expérience mystique lorsqu’elle avait sept ans alors qu’elle regardait la pleine lune dans le jardin familial. Elle a découvert des présences invisibles, des présences au-delà du plan matériel et a eu l’intuition d’un autre monde très puissant. Elle n’a jamais cessé d’y croire.

Initiée à la Wicca en 1953 par son mentor Gerald Gardner, elle est devenue sa Grande Prêtresse. Ce que lui enseignait Gerald Gardner faisait naître en elle des questions et après une rencontre du coven fin 1953 elle l’a questionné sur le Livre des Ombres et certains de ses textes. Gardner avait dit au coven qu’il s’agissait de textes anciens qui lui avaient été transmis, mais Doreen avait identifié des passages qui avaient été recopiés des textes de magie rituelle d’Aleister Crowley. Parler de cela à Gerald Gardner n’était pas facile pour une jeune femme de trente ans. Il lui a expliqué que les rites qu’il avait reçus étaient fragmentaires et qu’il avait comblé les vides du mieux qu’il a pu. Il lui a ensuite demandé si elle pensait faire mieux.

Elle a ramené le premier Livre des Ombres chez elle et a reconstruit le document et en a fait un système pratique, utilisable et logique que nous appelons maintenant la Wicca Gardnerienne. A peu près les trois quarts des sorcières suivent cette tradition. Elle a introduit des rimes et de la poésie dans les rituels car elle comprenait comment agissait la magie pour induire de puissants états de conscience modifiée. Quiconque entendant « La Rune des Sorcières » (également écrite par Doreen Valiente) chantée comme il se doit sait comment cela peut se transformer en cérémonie. Doreen Valiente et Gerald Gardner ne furent plus jamais aussi proches même s’ils étaient pratiquement réconciliés en 1957 et c’est à Doreen Valiente que Gardner décida, peu avant sa mort en 1964, de léguer la plus grande partie de son héritage magique. Durant cette période elle a écrit son premier livre « Where Witchcraft Lives » (1962).

Doreen Valiente fut initiée dans une autre tradition par une sorcière singulière Robert Cochrane. Sa Sorcellerie atavique et primale a considérablement accru les pouvoirs de Doreen Valiente, mais après trois ans de pratiques communes Cochrane est décédé. La Grande Prêtresse est retournée à une pratique solitaire.

Dans les années 1970 Doreen Valiente a vu sa vie changer de façon dramatique. Son second époux, Casimero Valiente est mort en avril 1972. Seule pour la première fois, elle s’est concentrée sur l’écriture. « An ABC of Witchcraft » (1973) et « Natural Magic » (1975) ont faits d’elle une autorité en matière de Wicca. Ces deux livres étaient destinés aux curieux et aux débutants mais aussi à ceux qui étaient déjà sur la voie en procurant un livre de référence fruit de ses recherches et remplis de faits. Après la publication de « Natural Magic » elle a rencontré un homme, Ron Cooke – connu des Wiccans sous le nom de Dusio.

Toujours dans les années 1970 il y a eu une campagne concertée parmi les membres du gouvernement britannique pour réinstaurer les lois contre la Sorcellerie. Doreen a repris le bâton de pèlerin et elle a organisé une rencontre avec les membres du Parlement Britannique concernés par ce projet. Elle a défendu la cause de l’Ancienne Religion devant eux et lorsqu’elle les a quittés, les parlementaires ont abandonné tout projet de législation anti-païenne.

Durant les années 1980, la Wicca dut subir les attaques du professeur Jeffrey Russell qui suggérait que Gerald Gardner avait tout inventé et qu’il avait même imaginé son initiatrice Old Dorothy Clutterbuck et le New Forest Coven. Doreen est sortie d’un exil qu’elle s’était imposé pour dissiper les rumeurs et les chicanes. Elle pensait que l’avenir de la Sorcellerie était en jeu. Après deux ans de recherches Doreen Valiente a trouvé le certificat de décès d’Old Dorothy dans les archives coloniales. La maison de Dorothy Clutterbuck n’était qu’à quelques minutes à pied de la demeure de Gerald Gardner. Doreen a sauvegardé la crédibilité de la Sorcellerie, encore un exemple de ses recherches efficaces et acharnées.

Poétesse, auteur et Prêtresse Païenne, Doreen Valiente est décédée en 1999.